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 Genève-Grenoble juin 2010

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brutasse
meme pas peur des vaches!
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brutasse
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   Posté le 28-06-2010 à 00:23:22   Voir le profil de brutasse (Offline)   Envoyer un message privé à brutasse   

je termine le compte rendu en retard,mon phone dépassant mes compétences en nouvelles technologies.
jour5:la veille,j'avais payé mon coup de champ 24h à l'avance car taenia(david pour ceux qu'auraient pas suivi) prenait le train.
le programme s'annonçait lourd:à la tv,ils diffusaient le jour le plus long...
le jour J donc, 45 piges au compteur,8h45 les pieds dans les pédales et en avant direction le glandon.Tout le monde part,j'arrive pas à suivre et pourtant j'ai pas l'impression d'etre crevé.ça grimpe 25 bornes environ...arrivé la-haut,je m'arrete mais personne."tiens,ils sont partis à la croix de fer".j'enfile mon gamex Mr bricolage et je descends 100m pour remonter meme pas 3 bornes à la croix de fer.
tout le monde est là.David me file le maillot à poix que je mérite sans contestation possible,mais je suis trempé de sueur avec une tenue de merde.je me change entièrement et me retrouve à poil sans me rendre compte qu'il y avait une terrasse en face avec vue sur ma superbe plastique.
je bois un coup,et c'est reparti mon kiki au sec.
descente et qqs bosselettes pour arriver à st jean de maurienne.On reboit un coup,on grignotte je veux du salé:3 petites tranches de petit paté en croute.Regis et loic ne veulent pas qu'on s'arrète tout le temps à bouffer,la journée va etre longue,ils n'ont pas franchement tort...
et zou vers st michel de maurienne ou j'essaye de rouler et tourner les jambes.je rate la pancarte d'une roue derrière fred(il commence à m'enerver celui là)et en avant le télégraphe.
Et merde,j'avance toujours pas:12 bornes comme ça,fait chier...
et puis au bout de 8 ça commence à décoincer.Trop tard,encore dernier mais pas très loin du 6ème parait-il.
C'était prévu de bouffer au télégraphe,mais loic et regis veulent enquiller,à priori pas les autres je bois un coca,remplis mon bidon et hop,direction valloire.Je pars devant,je passe sans trop de pb un troupeau de vaches dans la descente qui va gèner les autres(vu le w-e à Vannes...ça ne m'étonne pas).
A valloire,il se déroule une concentration de quads,et tous ces gros cons ne vont pas nous lacher jusqu'au galibier.
Et en avant pour 16 bornes de grimpette.
loic et regis me dépassent après 6 bornes environ et puis on rentre dans le dur.le paysage devient minéral,c'est pas super beau,ça commence à peler,les quads qui puent et me frolent:le vélo,quel sport de con comme on dit à Versailles...
Aurélien me double.Ah le salaud,il tient la forme aujourd'hui.Moi,je suis naze,je pose mon cul sur la borne à 3 km du sommet,je bouffe une1/2 barre de céréale(il m'en reste 1et 1/2),et termine péniblement au sommet.7° plus le vent,je monte dans le trafic,ou je bois un coca.Sur place,c'est beauf-land avec des connards qui se prennent en photo sur leur bécanne clop au bec avec vue sur les neiges éternelles...ça fait rever...
On se décide de descendre au lautaret,là ou il fait plus chaud et l'atmosphère peut-etre plus sereine...on cassera la croute en bas.
Remi reste en haut attendre fred qui a pris un éclat(il ferait mieux de me laisser une pancarte et d'en garder pour grimper).
Au lautaret,je suis avec regis et dje.ils ne veulent pas faire l'alpe d'huez,et remi est la-haut,le timing est serré,j'ai pas bouffé a part mes 3 mini parts de paté en croute vers les 12h et la demie barre il y a une 1/2h.je suis à sec.Tant pis,j'y vais.Regis me file sa flotte,je m'étais dit que je fais l'alpe si j'arrive avant 19h à bourg d'oisans.
Je pars seul pour 40 bornes dans la vallée.Ca descend bien,mais il y a un vent chaud defavorable.Je tourne pas trop mal les jambes,ça me donne le moral,mais bon,va falloir assumer...Je commence à avoir des douleurs dans les reins et je m'étire de temps en temps mais c'est rien à coté du mal au cul que j'ai.
Et puis je passe 4-5 tunnels ou j'ai peur de me faire rentrer dedans.La prochaine fois que je fais de la montagne,je mettrai une petite loupiotte rouge clignottante.
Si j'ai du bol,Remi va me rejoindre à Bourg car il doit emmener taenia à la gare de grenoble à 20h via le gite, car ce petit chéri à besoin de se refaire une beauté...Remi apreciera...

J'arrive à Bourg à 18h sans voir le trafic=pas de ravito,gourde vide:chaqun sa croix...
Ouh là,ça grimpe sévère des le début,il fait chaud,le cagnard te vient dessus,les rampes sont exposées ouest avec pas beaucoup d'ombre.
Je fais le décompte des 21 virages et ça n'avance pas vite et j'ai une putain de soif!Par contre y etre à cette heure là,il n'y a pas grand monde,en tout cas moins qu'au galibier 2h plus tot!
2 cyclistes me ratrapent,je leur demande de l'eau;un s'arrete,c'est un hollandais,il est chez lui ...et sympa contrairement à certaines rumeurs...je repars après eux et le vois 2 virages plus loin remplir sa gourde dans une petite cascade.Je l'imite,j'avais déja tout siphonné et j'en profite pour me rincer et me rafraichir ainsi que mon bandana.
La vue n'est pas si mal que ça quoi qu'en dise loic...
Je continue à faiblir.Je m'arrete une 3ème fois et je termine le petit morceau de barre qui me restait au fond de ma poche.
les virages se terminent enfin,le soleil se cache,mais merde,après le dernier virage,c'est pas fini:il reste 5 bornes!
maintenant j'ai froid:je m'arrete une 4ème fois:plus fort que le christ , j'enfile ma veste et je termine à la ramasse genre tour des flandres il y a 3 ans(?).
J'ai du mal à trouver la vraie arrivée du tour.je prends la photo du panneau et un type qui me voit m'indique un vrai podium à 3 marches spécial blaireau pour gloire personnelle avec panneau blanc à poix rouges comme fond!Génial,je rejoins les amateurs de quad au paradis des beaufs!
J'apelle remi car je ne sais pas trop ou est le gite.il m'apprend que loic est aussi monté mais on a du se croiser en haut et il est redescendu tout de suite.
j'ai donc fait la 15aine de bornes de descente pour rejoindre le gite vers 20h30.
Au moins,je l'ai fait.
pas le temps de me changer,la bouffe est servie mais trop fatigué pour bequeter...
après le plat,je vais prendre ma douche,et là,après mes abblutions,le frometon à pris une méchante claque...

ouais,je me suis fait un bon cadeau d'annif!

jour6:pour la connerie,on a testé les quads,dans le genre,le rosbif motard est pas mal non plus comme monter 4 à 4 les escalier à 6h du mat ou sortir des chiottes en laissant son paquet cadeau... dommage,la patronne est sympa.
on descend vers 9h30 vers le col de luitel ou dje nous fausse compagnie:tactique payante,1er en haut.
C'est long et dur mais ça fait pas de bien le col de luitel!
Fred aussi fini fort et loic comme d'hab malgré une bonne crève qui s'installe.J'arrive presque au sommet et toujours pas de regis mais d'un seul coup il surgit et je m'arrache sur les 400 derniers m qui sont plats pour terminer devant lui cette seule fois de la semaine.Quelle gloire,en fait il avait accompagné aurelien en délicatesse avec sa cheville.
On reste une bonne heure à flaner et piqueniquer et on redescend tranquillou jusqu'a Grenoble.
J'espèrais faire la pancarte pour laver l'affront de Vannes, mais on ne l'a pas vue...
ah vivement Paris Nice next year!
Pepito
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Pepito
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   Posté le 28-06-2010 à 10:34:55   Voir le profil de Pepito (Offline)   Envoyer un message privé à Pepito   

brutasse a écrit :

, car ce petit chéri à besoin de se refaire une beauté...



La phrase de trop........ va voir ta gueule à la récré....... , c'est vrai que nous aurions pu aller direct à la gare de Grenople, mais j'ai proposé de passer par le gite pour décharger tous vos sacs (énormes d'ailleurs) pour que vous puissiez vous pouponner.......


Sacrée Brutasse....... infatigable....


Sinon une trés bonne semaine, merci encore aux G.O., de beaux paysages, de bonnes rigolades...... un seul point noir: trop de beaufs dans les Alpes......

A l'année prochaine.


PS: j'ai pris 2 kilos en 5 jours, bizarre, non?

PS2: Aurélien tu t'es super bien défendu.
brutasse
meme pas peur des vaches!
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brutasse
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   Posté le 28-06-2010 à 20:31:10   Voir le profil de brutasse (Offline)   Envoyer un message privé à brutasse   

nous,on a pas pris de douche arrivés à grenoble(c'est pas l'envie qui m'a manqué).sinon,tu t'es racheté des slips pas trop ajourés?
Meuceumeu
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Meuceumeu
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   Posté le 28-06-2010 à 23:51:18   Voir le profil de Meuceumeu (Offline)   Envoyer un message privé à Meuceumeu   

Bien, grâce aux comptes-rendus quotidien de Brutasse, il ne va pas être nécessaire d'entrer de le détail pour vous faire part de tout ce qui s'est passé au cours de ce séjour.

Je venais pour ma part avec un objectif simple : bouffer du col, ce qui impliquait un objectif indissociable : tout faire sur le vélo, ainsi qu'un autre, pour que le séjour soit agérable à tout le monde : ne pas finir avec une demi-heure de retard en haut de chaque col.

Hé bien les trois objectifs ont été remplis !
Pour bouffer du col, on en a bouffé : la Ramaz, l'Encrenaz, Joux-Verte, Joux-Plane, Châtillon sur Cluses (allez, on le compte), Romme, la Colombière, la Croix-Fry, les Aravis, les Saisies, le Joly, le Pré, le Cormet de Roselend, la Madeleine, le Glandon, la Croix de Fer, le Télégraphe, le Galibier, le Luitel, soit pas moins de 19 cols (20 en comptant l'Alpe d'Huez pour les 2 courageux), et sans compter les petites montées de fin d'étape, un certain nombre de points de chute étant situés en hauteur (mention spéciale à ceux du premier et du dernier soir !).
Le camion a été emprunté par certains (je ne citerai aucun nom, je parlerai juste d'un ver intestinal) mais pas par moi, et j'en suis bien content.
Certes, je n'ai gagné aucun col (en même temps, je préfère perdre dignement qu'acquérir une victoire à la Djégo de la Vega ), mais je crois n'avoir pas trop retardé le groupe, si l'on excepte la grosse défaillance de la Madeleine, et celles un peu moins fortes de Joux Plane, Romme et du Joly). J'ai même réussi certaines fois à laisser mon maillot à pois de plus mauvais grimpeur à d'autres, ce qui m'a soulagé.

Au delà de cette dimension sportive riche d'enseignements personnels sur lesquels je ne reviendrai pas, je conserverai précieusement le souvenir de la diversité des paysages rencontrés au cours de ces 6 jours passés à travers 4 départements alpins, diversité qui me rend encore plus amoureux des montagnes, et de cette chaine en particulier (malgré, rançon de la gloire, les troupeaux de plus en plus épais de gros boeufs). Sommets minéraux, alpages, vallées encaissées et vertigineuses, falaises, on s'en est pris plein les mirettes pendant ce séjour. Plaisir des yeux aussi au vu des gites où nous avons été accueillis, certains étant vraiment magnifiques.

Bref, j'ai passé une semaine assez proche de la perfection, achevée pour ma part par une baignade le dimanche dans un lac à 2 000 m, ce qui raffraîchit aussi bien le corps que les idées !

Je remercie donc de tout coeur :
- Loïc évidemment, sans qui rien ne serait arrivé ;
- Rémy, évidemment aussi, sans qui rien n'aurait été possible ;
- la maman de Loïc, sans qui nous aurions mangé et dormi dans des Formule 1 pourris ;
- Brutasse, sans qui j'aurais porté cette saleté de maillot à pois tous les jours ;
- Régis, sans qui j'aurais peut-être fini par appeler le camion dans le Luitel ;
- Fred, sans qui j'aurais eu l'impression d'être une quiche en descente ;
- David, sans qui j'aurais eu l'impression que de toute façon, personne ne prend le camion ;
- Djé, sans qui j'aurais pu dormir la nuit

Bonus : quelques photos disponibles ICI

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Hauts les coeurs!
La Ketbi
Je pédale donc je suis
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La Ketbi
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   Posté le 29-06-2010 à 20:02:35   Voir le profil de La Ketbi (Offline)   Envoyer un message privé à La Ketbi   

super tous ces cr ! bravo la gars ! ça donne vraiment envie... rien que pour vous admirer sous la douche !

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ASBOUB GIRL, il était bon le fromage Asboub !!! :-)
LOUIS XIV
même pas mal...
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LOUIS XIV
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   Posté le 29-06-2010 à 22:41:46   Voir le profil de LOUIS XIV (Offline)   Envoyer un message privé à LOUIS XIV   

A vous tous, qui avez eu le bonheur de partager cette semaine: allez vous faire http://picasaweb.google.fr/Meuceumeu/BonnevilleGrenobleJuin2010#5487932967833639090

je vous déteste, tous, sans exception


Edité le 29-06-2010 à 22:46:04 par LOUIS XIV




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Le forum, ce n'est pas fait pour déconner.
dje
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dje
468 messages postés
   Posté le 30-06-2010 à 16:54:14   Voir le profil de dje (Offline)   Envoyer un message privé à dje   

J'ai retrouve dans mes affaires un étui a lunette avec des lunettes décathlon jaune, c'est a qui?
Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 03-07-2010 à 16:22:00   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :

1er soir
bon comme l'année dernière,j'ai baché le 1er jour,mais le 2 ème sur 3.
Putain,.ça caille!
gite super avec bouffe excellente à la hauteur de l'accueil.

sinon pour mary:je suis dans la meme piaule que david,et je le vois se mettre de l'huile à l'arnica sur les guiboles pour ensuite mettre ses jambes en l'air.
sauf que moi allongé sur mon lit je le vois avec une vue rasante sur son slip troué de chaque coté ou un reliquat de peau de couille depasse:on aurait dit des grandes lèvres qui dépassent...



LUNDI 21 JUIN 2010
Alors que le gros des troupes doit rejoindre Bonneville par le train, Rémy, Olivier et moi descendons dans les Alpes à bord du Trafic d’Olivier, chargé d’une grande partie des bagages et des vélos de l’armada. Partis à 6h30, nous débarquons à la gare de Bonneville vers 12h20 après un voyage sans encombres.

Personne ne manque à l’appel. Aurélien, Fred, David, Régis et Jérémie finissent tout juste leur déjeuner à l’Hôtel des Alpes. Nous les rejoignons pour le dessert. Il est temps de se mettre en tenue car aujourd’hui, c’est tout de même une grosse « demie étape » qui nous attend.

BONNEVILLE-MORZINE 92 km +2850m 3 cols

14h15. On jardine un tout petit peu dans Bonneville pour trouver la direction de Mieussy, pied de la première difficulté. Il fait frais et le temps est nuageux.

Ca y est, c’est partit : à la sortie d’un rond-point, les premières rampes du col de la Ramaz (14,2km /+950m) se présentent à nous. Ce n’est pas un col particulièrement facile et pourtant nous l’escaladons à bonne allure aux alentours de 15km/h. La sélection s’opère par l’arrière. Régis cache son jeu : il s’octroie une pause pipi au tiers de la pente mais termine en trombe ce premier col.

Descente courte vers la petite route qui mène au col de l’ Encrenaz (6,4km/+305m). Un petit col tranquille qui nous permet de basculer directement vers Montriond et le troisième et dernier col de la journée, le col de la Joux-verte (14km/+850m).

Départ en fanfare de Meuceumeu jusqu’à ce que le moteur électrique de son Giant rende l’âme!!!!!!. Il m’accompagne tout de même jusqu’au plus fort de la pente (dans le village des Lindarets) avant de lâcher prise sur le replat. Je finis, dans le dur, 10 sec devant Djé et loin derrière Régis. David a lui opté pour le camion…

Le final, jusqu’au gîte, est douloureux : 5 bornes de faux plats montants suivis de 2 kms extrêmement pentus. Bilan : David, Olivier mais pas Djé malgré ses crampes - dans le camion. Les survivants en piteux état.

Gîte au top avec une vue sensationnel dans un cadre enchanteur. Cuisine et accueil impeccables.

photos:
http://picasaweb.google.com/loloberlingo/BONNEVILLEMORZINE#


Edité le 24-08-2010 à 22:59:16 par Lolo Berlingo


dje
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dje
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   Posté le 03-07-2010 à 19:10:58   Voir le profil de dje (Offline)   Envoyer un message privé à dje   

Je voudrai apporter une petite remarque :
Même en tres grosse difficulté sur la fin de l'étape a la différence de David et Brutasse, je n'ai pas fini dans le fourgon!

Tu peux continuer la suite...
Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 11-07-2010 à 22:04:50   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :

2ème jour:tout le monde à fini cet après-midi.ça caille moins.Par contre ce soir,on à bouffé comme des gorets de la fondue savoyarde et des ufs à la neige.
Demain on allonge les distances,mais les dénivelés ont l'air moins sévères.À voir...


MARDI 22 JUIN

MORZINE – LE CHINAILLON 82kms +2380m. 5 cols.

Mon jour de gloire…

Réveil en douceur. Il fait grand ciel bleu et nous déjeunons à l’extérieur sur les bords du lac. La journée commence très bien. Température idéale. C’est la journée la plus courte prévue (hormis la toute dernière).

Première descente jusqu’à Morzine. Petit arrêt afin de se dévêtir car le col de Joux-Plane et ses 10,8 kms de montée pour +735m commence tout de suite. Fred et Jérémie prennent les devants avant que David, Régis et moi ne revenions sur eux. Petite accélération à quelques encablures du col du Ranfolly (en contrebas de Joux-Plane) en compagnie de David. Régis s’est fait piéger. Réaction trop tardive, il échoue à quelques secondes de David qui m’avait laissé filé.

La descente de Joux-Plane n’est pas des plus aisée et Fred et Aurélien en profitent pour nous montrer leur immense talent de descendeurs… Pas de problème par contre pour David et Olivier qui parfois prennent même quelques risques.

Samöens. Nous sommes chez Aurélien qui en profite pour transmettre à Rémy les bonnes adresses culinaires du village. Nous repartons direction Cluses non sans avoir effacé le redoutable col de Chatillon qui nous permet de basculer vers la vallée de l’Arve.

Cluses. Petit arrêt pour chercher notre chemin. J’avais un souvenir (de course) complètement faussé pour rejoindre la route de la côte de Romme. Heureusement les souvenirs d’Aurélien, moins lointains que les miens, nous remettent dans le droit chemin. Le col de Romme et ses 8,9 km sont particulièrement difficiles avec presque 9% de moyenne (+800 ). Chacun y monte selon ses moyens. Régis et moi avons pris la poudre d’escampette assez tôt à une vitesse vertigineuse de 11/12 km/h avec de rares pointes à 13/14km/h. L’arrivée est jugée au sprint et à ce petit jeu les 65 kilos tout mouillés de Régis ne font pas le poids face à mes 73… Longue attente pour nous dans le village. Sur ce col très difficile, les écarts sont assez importants.

Finalement nous descendons en direction du Reposoir où Rémy nous attend. Longue pause déjeuner au bord d’un ruisseau. Endroit des plus charmants. Le redémarrage risque d’être folklo car c’est directement le dernier col qui nous attend, celui de la Colombiere ( 7,6 km pour +625m ) avec ses pourcentages les plus rudes.

Malgré tout, c'est un départ rapide que nous effectuons avec Régis. Une fois de plus nous nous isolons assez rapidement. Mais cette fois-ci les rôles sont inversés. Si dans le col de Romme, c’est moi qui avais fait le tempo, ici c’est Régis qui impose son rythme. Je serre les dents à plusieurs reprises avant de me sentir beaucoup mieux. A 2/3 kms du sommet Régis tente des attaques. Sur la seconde, je le contre. Il suit. Temps mort. Ré-attaque à 1 km du but. Cette fois Régis décroche. Nous terminons à bloc avec une trentaine secondes d’écart. David est lui de mieux en mieux… Jérémie cache son jeu. Fred souffre sur les fins cols. Olivier et Aurélien se battent pour éviter le maillot à pois de lanterne rouge mais finissent, somme toute, jamais très loin des premiers contrairement à leurs craintes du début.

Nous basculons vers le Grand-Bornand pour nous arrêter dans le hameau du Chinaillon dans un gîte que nous connaissons déjà pour l’avoir fréquenté en 2008 avec Bourricot. Ce soir c’est fondue savoyarde et nous sommes plusieurs à nous en faire péter la panse…

Photos:http://picasaweb.google.fr/loloberlingo/MORZINELECHINAILLON#


Edité le 24-08-2010 à 23:03:56 par Lolo Berlingo


Meuceumeu
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   Posté le 12-07-2010 à 07:33:16   Voir le profil de Meuceumeu (Offline)   Envoyer un message privé à Meuceumeu   

Lolo Berlingo a écrit :


... Nous repartons direction Cluses non sans avoir effacé le redoutable col de Chatillon qui nous permet de basculer vers la vallée de l’ Arc .
...



Tu veux qu'on t'envoie des Sioux pour t'offrir un précis de géographie de Haute-Savoie ?

Merci pour ce CR distillé peu à peu en tout cas, ça fait revivre les souvenirs...

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Lolo Berlingo
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   Posté le 12-07-2010 à 13:58:22   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

Je ne me souvenais plus au moment de l'écriture. Après j'ai oublié de modifier.

Mais il y a toujours de bonnes âmes charitables pour rectifier les erreurs.

C'était donc la vallée de l'Arve.
Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 14-07-2010 à 21:16:40   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :

ce matin,la motivation n'avait pas l'air au rendez-vous surtout pour le col de joly ou on arrivait dans un cul de sac après 16 bornes d'ascension.
Cette tafiole de david à d'ailleurs fait faux bond alors qu'il commence à caracoler en tête!
Moi,j'ai juste perdu ma manivelle gauche dans la descente des aravis.
On commence à être fracassés;on à fait 3200m de d+ce qui correspond à peu près au max de la traversée des pyrénées.je ne crois pas à la progression de l'année derniere.
Demain c'est père au programme!
On va piquer Madeleine



MERCREDI 23 JUIN

LE CHINAILLON-LES CARROZ D’ARECHES 120 km +3210m 4cols 1 montée

Encore une belle journée qui s’annonce en ce mercredi matin. Départ vers 9h après un bon petit-déjeuner. Nous commençons par une longue descente vers Thônes via Le Grand-Bornand et St Jean de Sixt.

Arrêt à Thônes pour enlever nos surplus vestimentaires. C’est que nous avons pris des habitudes de nantis…Manque de bol, il y a eu une petite incompréhension entre Rémy et moi : il s’est arrêté dans la descente pour faire des courses. Qu’à cela ne tienne, nous repartons en direction du col de la Croix-Fry ( 11,4km /+80 0m) lestés de nos coupe-vent et autres.

Après 2 bornes de faux plats montants, nous voici arrivés au pied de la difficulté. Une fois n’est pas coutume, nous restons groupés un bon moment. Petit à petit, les groupes se forment mais les écarts restent minimes même entre le premier et le dernier. Ce col, difficile dans son premier tiers, est avalé en moins de 50mn. Personne ne semble y avoir laissé trop de cartouches. Une bonne chose, étant donné le programme qui se prépare…

Courte descente vers la route qui mène au col des Aravis. Régis se paie une petite frayeur due à une crevaison de la roue avant en pleine vitesse. Notre camion d’assistance ( !!!) et son conducteur sont toujours aussi performants : à peine le temps de se vider la vessie que Régis est déjà revenu à notre hauteur.

Le col des Aravis (+305m ) est une formalité. Olivier, malin comme un singe, n’a pas attendu et s’élance, seul, vers son Graal. Derrière, non montons tranquille. Jusqu’à ce que nous l’apercevions à 2 ou 3 km du sommet. C’est plus fort que moi, je fais l’effort pour recoller avec David dans la roue .Nous restons avec lui sans oublier de lui signaler que si il n’accélère pas un minimum, Régis, Jérémie, Fred et Aurélien auront tôt fait de le reprendre aussi. Plaque. Olivier sauve sa seconde place mais échoue pour la première, au sprint, face à un David qui avait – enfin – des fourmis dans les jambes.

Belle descente. Folklorique aussi puisque Olivier perd sa manivelle dans le village de La Giettaz. On attend le camion en compagnie de Fred. Réparation rapide : juste une manivelle desserrée (ou mal serrée) et c’est repartit jusqu’à Flumet, au pied du col des Saisies.

Le col des Saisies (14,8 km / + 770m ).L’écrémage est assez rapide. Nous nous retrouvons vite à trois avec Régis et David. Dans un des hameaux, un autre cycliste se joint à nous : il est repartit après un arrêt juste au moment où nous arrivions à sa hauteur. Il semble soutenir le train sans problème. Mais à la faveur d’une portion plus difficile, nous accélérons la vitesse. Opportunément, David met la flèche pour un arrêt dont on se demande encore pourquoi… Assez rapidement notre éphémère compagnon de route décroche aussi. Enfin nous nous retrouvons à deux. Petite descente. Régis me prend quelques mètres. Dans la rampe qui suit, j’arrive lancé sur ses talons et tente une attaque au bluff à 4 km du sommet. Bingo. Un petit écart se creuse. Il restera sensiblement le même jusqu’au sommet. Le dernier arrivant est Aurélien, qui pour une fois, semble avoir souffert.

Nous descendons jusqu’à Hauteluce où une majorité décide une pause déjeuner. N’aimant pas trop les arrêts surtout au pied des difficultés, je me contente de manger léger car le dernier col de la journée est de loin le plus ardu.

Le col du Joly (14,8km /+870m ) commence tranquillement sur une pente douce. David nous quitte après quelques km et prend la direction du gîte. En effet l’escalade du Joly est une option car c’est un cul-de-sac. Nous redescendrons par le même versant. Après l’usine EDF, les choses se corsent et nous découvrons un col pittoresque et difficile tout au long des 10 derniers km interminables avalés à la vitesse supersonique de 11km/h par les premiers. Le temps s'est couvert et, à près de 2000m, il fait un peu frisquet... Amplitude thermique importante entre les hauteurs et la vallée où certains d'entre nous ont souffert de la chaleur.

Après une longue descente, nous voici à Beaufort. Jérémie est en terrain conquis. Il connaît parfaitement la dernière montée. Nous allons emprunter les premiers km de la montée du col du Pré. Jusque là, Jérémie avait été plus que discret. Mais il a décidé que cette montée était la sienne. Après plus de 110 bornes, il nous colle un démarrage impressionnant dès les premiers lacets. Après un temps d’attente, je décide quand même d’essayer de revenir. Je m’amuse bien cette année : ça attaque de partout et j’ai les jambes pour répondre. Je reviens donc sur lui et contre quasi instantanément. Mais je ne lui prends que quelques mètres avant de plafonner à mon tour. Nous finissons donc ensemble cette belle montée. Merci Jéjé, je me suis bien arraché la tronche…

Dure journée pour moi. Ce soir je suis vraiment bien carbo et tout comme Fred, j’ai bien besoin d’une petite sieste réparatrice avant de manger la très bonne polenta de la patronne.

PHOTOS:http://picasaweb.google.com/loloberlingo/JUIN2010LECHINAILLONBEAUFORT#


Edité le 14-07-2010 à 21:22:53 par Lolo Berlingo


Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 15-07-2010 à 17:01:35   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :

Désolé pour les fautes de frappe,mais je galère avec mon tel...
Jour 4:on attaque par le col de pré tout de suite après avoir quitté le gîte .Putain,pas très connu mais sans doute un des plus dur depuis le début.
En haut,paysage splendide avec vue sur le mt blanc on descend vers le lac de roselend,et là encore on en prend plein les yeux!
On remonte vers le cormet un col facile à 4% et là,alors que la config m'est favorable,je prends un éclat:je termine minable et très loin des autres. Ca promet pour la suite...je Suis mort et il reste 100 bornes avec le col de la madeleine après la descente,on se tape 40 bornes de faux plat descendant ou j'envoye du braquet des que je peux mais je lâche le groupe à la moindre bosselette.
On galère à moutiers pour trouver notre route,on prend une nationale bien fréquentée.
On prend un tunnel qui me fout les jetons
Après cette bonne partie de manivelle s,on casse un petite croute ou je m'enfile un casse croute au cervelas. on enquille les 26 bornes de la madeleine..
Allez les fans,des la 1ère rampe, je suis largué.
Et puis ça dure 4 bornes et ça revient(Landis est innocent!)
Je passe meuceumeu et je file pas trop mal.il y a un challenge dans le groupe:le plus mauvais enfile un maillot à poix .ce sera pour le nain si je ne craque pas!
Hier c'était david le taenia (je l'ai appellé comme ça tellement c'est un parasite à bouffer et piquer tout ce qui traine) car il avait baché le col du joli.

Je passe fred pour la 1ère fois depuis 4 jours.
Sur le replat à mi-parcours,j'écrase la plaque.
Djé me ratrappe à 6 bornes du sommet.il avait commencé plus tard l'ascension à cause d'une pause dej prolongée et après avoir essayé de se larguer mutuellement, on fini ensemble.
Tout le monde à fini et c'est déjà bien .
Ce soir débat sur la grosse randonnée de demain:on fait tout ou on escamotte?
À voir ...



JEUDI 24 JUIN

LES CARROZ – ST MARTIN SUR LA CHAMBRE 125km / +2880m / 3 cols .

C’est une habitude maintenant : nous nous levons avec un grand ciel bleu. La journée promet d’être chaude. Une fois n’est pas coutume, cette étape va nous imposer une longue descente de vallée de près de 40 bornes. En effet contrairement au tracé initial, nous avons opté la veille au soir pour le suivi de la nationale au détriment d’une petite route vers Notre Dame du pré qui nous imposait un dénivelé supplémentaire de près de 500m.

Le col du Pré (7,3 km / +655m à partir des Carroz) est un petit col méconnu mais particulièrement difficile. Il permet de rejoindre de lac de Roselend puis la route du Cormet de Roselend via le col de Méraillet. Nous évoluons sur une route étroite ponctuée de nombreuses épingles entre forêt et prés. A l’approche du col, nous distinguons, face à la route, le massif du Mont Blanc. De toute beauté. Question performances sportives, il faut se rendre à l’évidence : David – qui soit dit en passant – a 2 gros cols de moins que nous dans les jambes, est de retour. Olivier avait bien pris quelques centaines de mètres d’avance dans les premiers kilomètres, mais il est bien vite revu par l’ensemble du peloton hormis Aurélien. Au final, David termine assez loin devant (je présume) suivi de Jérémie et Fred (ou l’inverse). Viennent ensuite Régis et moi (le démarrage est rude pour nous deux), puis Olivier. Aurélien ferme la marche.

La courte descente du col est aussi magnifique que la montée : nous descendons avec pleine vue sur le lac de Roselend et son barrage. Après avoir emprunter la route qui traverse le barrage ; nous rallions la route du Cormet de Roselend (8km / +380m ).

Pendant 2 ou 3 kilomètres, nous contournons le lac sur une route plate. A l’approche de la première rampe, nous sommes assez éparpillés. Il y a un premier verrou à passer avant de terminer les 4/5 derniers kilomètres d’ascension. Jérémie, toujours dans son jardin, commence fort. Alors qui se situait avec moi, il revient rapidement sur Fred et David 150m devant. Régis a, lui, décidé de monter tranquille. Olivier et Aurélien sont dans son sillage. J’assiste ensuite aux différentes attaques de Djé qui tente de décramponner David. Fred lâche un peu de lest. Passé le verrou, Djé commence à coincer et David prend le large. Avec Fred nous essayons de reprendre Jérémie qui semble en perdition. Finalement, c’est seul que je le rejoins. Il s’est bien refait la cerise et n’hésite pas à attaquer une nouvelle fois. La pente n’étant pas assez forte (entre 6 et 7%) je reste dans sa roue et nous finissons sur les talons d’un David en roue libre.

Grande descente vers Bourg St Maurice. Un petit arrêt au pied pour remplir les poches de victuailles et les bidons d’eau. C’est maintenant près de 40 bornes de faux plats descendants agrémentés de courtes montées qui nous attendent. Une petite heure plus tard, nous voici à Moutiers. Grâce au téléphone-gps de Fred nous finissons par trouver le bon chemin vers La Léchere au pied du terrible col de la Madeleine (24,9km / +1500m)

Nous nous arrêtons, brièvement sous l’impulsion de Régis et moi, au pied pour nous ravitailler. Jérémie a décider de rester un plus longtemps. Les autres repartent après une dizaine de minutes.

Le tout début du col est déjà un calvaire. Tant bien que mal, accompagné de Régis et David, j’atteins un long replat. Régis emmène un train d’enfer. Je sais déjà que lorsque la route va se cabrer, je ne serais plus avec eux. En attendant je joue avec David, refusant de prendre le moindre relais. Il pense que je m’économise pour pouvoir les lâcher plus loin. De fait dès que la pente s’accentue, à 14 bornes du sommet, je lâche prise pour me retrouver complètement seul durant tout le reste de l’ascension. Le final est hyper difficile : entre 9 et 10% avec vent de face. Devant Régis a attaqué lorsque j’ai coincé. Il finit cette étape très fort, en solitaire, devant David qui a sensiblement la même avance sur moi, environ 5 minutes. Derrière, j’assiste, en regardant en contrebas, la lutte sans merci que se livre Olivier et Jérémie qui finalement arrivent ensemble. Fred qui a pris un bel éclat et Aurélien ferment la marche.

Le camping où nous avons loué se trouve dans la fin de la descente. C’est avec joie que nous y entrons sous une chaleur étouffante. Je suis lessivé… Accueil mitigé, bouffe probablement surgelée. Ce ne sera pas notre meilleur souvenir. Demain c’est la grande journée, l’apothéose. Les jambes en tremblent déjà.

photos/ http://picasaweb.google.com/loloberlingo/JUIN2010BEAUFORTLACHAMBRE#


Edité le 15-07-2010 à 17:03:14 par Lolo Berlingo


Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 06-08-2010 à 22:35:48   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :

je termine le compte rendu en retard,mon phone dépassant mes compétences en nouvelles technologies.
jour5:la veille,j'avais payé mon coup de champ 24h à l'avance car taenia(david pour ceux qu'auraient pas suivi) prenait le train.
le programme s'annonçait lourd:à la tv,ils diffusaient le jour le plus long...
le jour J donc, 45 piges au compteur,8h45 les pieds dans les pédales et en avant direction le glandon.Tout le monde part,j'arrive pas à suivre et pourtant j'ai pas l'impression d'etre crevé.ça grimpe 25 bornes environ...arrivé la-haut,je m'arrete mais personne."tiens,ils sont partis à la croix de fer".j'enfile mon gamex Mr bricolage et je descends 100m pour remonter meme pas 3 bornes à la croix de fer.
tout le monde est là.David me file le maillot à poix que je mérite sans contestation possible,mais je suis trempé de sueur avec une tenue de merde.je me change entièrement et me retrouve à poil sans me rendre compte qu'il y avait une terrasse en face avec vue sur ma superbe plastique.
je bois un coup,et c'est reparti mon kiki au sec.
descente et qqs bosselettes pour arriver à st jean de maurienne.On reboit un coup,on grignotte je veux du salé:3 petites tranches de petit paté en croute.Regis et loic ne veulent pas qu'on s'arrète tout le temps à bouffer,la journée va etre longue,ils n'ont pas franchement tort...
et zou vers st michel de maurienne ou j'essaye de rouler et tourner les jambes.je rate la pancarte d'une roue derrière fred(il commence à m'enerver celui là)et en avant le télégraphe.
Et merde,j'avance toujours pas:12 bornes comme ça,fait chier...
et puis au bout de 8 ça commence à décoincer.Trop tard,encore dernier mais pas très loin du 6ème parait-il.
C'était prévu de bouffer au télégraphe,mais loic et regis veulent enquiller,à priori pas les autres je bois un coca,remplis mon bidon et hop,direction valloire.Je pars devant,je passe sans trop de pb un troupeau de vaches dans la descente qui va gèner les autres(vu le w-e à Vannes...ça ne m'étonne pas).
A valloire,il se déroule une concentration de quads,et tous ces gros cons ne vont pas nous lacher jusqu'au galibier.
Et en avant pour 16 bornes de grimpette.
loic et regis me dépassent après 6 bornes environ et puis on rentre dans le dur.le paysage devient minéral,c'est pas super beau,ça commence à peler,les quads qui puent et me frolent:le vélo,quel sport de con comme on dit à Versailles...
Aurélien me double.Ah le salaud,il tient la forme aujourd'hui.Moi,je suis naze,je pose mon cul sur la borne à 3 km du sommet,je bouffe une1/2 barre de céréale(il m'en reste 1et 1/2),et termine péniblement au sommet.7° plus le vent,je monte dans le trafic,ou je bois un coca.Sur place,c'est beauf-land avec des connards qui se prennent en photo sur leur bécanne clop au bec avec vue sur les neiges éternelles...ça fait rever...
On se décide de descendre au lautaret,là ou il fait plus chaud et l'atmosphère peut-etre plus sereine...on cassera la croute en bas.
Remi reste en haut attendre fred qui a pris un éclat(il ferait mieux de me laisser une pancarte et d'en garder pour grimper).
Au lautaret,je suis avec regis et dje.ils ne veulent pas faire l'alpe d'huez,et remi est la-haut,le timing est serré,j'ai pas bouffé a part mes 3 mini parts de paté en croute vers les 12h et la demie barre il y a une 1/2h.je suis à sec.Tant pis,j'y vais.Regis me file sa flotte,je m'étais dit que je fais l'alpe si j'arrive avant 19h à bourg d'oisans.
Je pars seul pour 40 bornes dans la vallée.Ca descend bien,mais il y a un vent chaud defavorable.Je tourne pas trop mal les jambes,ça me donne le moral,mais bon,va falloir assumer...Je commence à avoir des douleurs dans les reins et je m'étire de temps en temps mais c'est rien à coté du mal au cul que j'ai.
Et puis je passe 4-5 tunnels ou j'ai peur de me faire rentrer dedans.La prochaine fois que je fais de la montagne,je mettrai une petite loupiotte rouge clignottante.
Si j'ai du bol,Remi va me rejoindre à Bourg car il doit emmener taenia à la gare de grenoble à 20h via le gite, car ce petit chéri à besoin de se refaire une beauté...Remi apreciera...

J'arrive à Bourg à 18h sans voir le trafic=pas de ravito,gourde vide:chaqun sa croix...
Ouh là,ça grimpe sévère des le début,il fait chaud,le cagnard te vient dessus,les rampes sont exposées ouest avec pas beaucoup d'ombre.
Je fais le décompte des 21 virages et ça n'avance pas vite et j'ai une putain de soif!Par contre y etre à cette heure là,il n'y a pas grand monde,en tout cas moins qu'au galibier 2h plus tot!
2 cyclistes me ratrapent,je leur demande de l'eau;un s'arrete,c'est un hollandais,il est chez lui ...et sympa contrairement à certaines rumeurs...je repars après eux et le vois 2 virages plus loin remplir sa gourde dans une petite cascade.Je l'imite,j'avais déja tout siphonné et j'en profite pour me rincer et me rafraichir ainsi que mon bandana.
La vue n'est pas si mal que ça quoi qu'en dise loic...
Je continue à faiblir.Je m'arrete une 3ème fois et je termine le petit morceau de barre qui me restait au fond de ma poche.
les virages se terminent enfin,le soleil se cache,mais merde,après le dernier virage,c'est pas fini:il reste 5 bornes!
maintenant j'ai froid:je m'arrete une 4ème fois:plus fort que le christ , j'enfile ma veste et je termine à la ramasse genre tour des flandres il y a 3 ans(?).
J'ai du mal à trouver la vraie arrivée du tour.je prends la photo du panneau et un type qui me voit m'indique un vrai podium à 3 marches spécial blaireau pour gloire personnelle avec panneau blanc à poix rouges comme fond!Génial,je rejoins les amateurs de quad au paradis des beaufs!
J'apelle remi car je ne sais pas trop ou est le gite.il m'apprend que loic est aussi monté mais on a du se croiser en haut et il est redescendu tout de suite.
j'ai donc fait la 15aine de bornes de descente pour rejoindre le gite vers 20h30.
Au moins,je l'ai fait.
pas le temps de me changer,la bouffe est servie mais trop fatigué pour bequeter...
après le plat,je vais prendre ma douche,et là,après mes abblutions,le frometon à pris une méchante claque...

ouais,je me suis fait un bon cadeau d'annif!




VENDREDI 25 JUIN

ST MARTIN DE LA CHAMBRE – OZ EN OISANS 182km / +5100m / 6 cols

Le jour le plus long… C’était aussi le titre du film qui passait la veille au soir…

Toujours un beau soleil au réveil. Fatigués mais dans la bonne humeur nous filons au p’tit dèj plus tôt qu’à l’accoutumée car la journée va être très longue avec l’ascension de plusieurs géants des Alpes… Un repas gargantuesque en perspective.

Après une courte descente, nous commençons donc, en entrée, par le très difficile col du Glandon (21,2 km / + 1435m ). Départ tranquille pour toute la troupe sauf Fred et Aurélien avec son maillot à pois, qui prennent suffisamment d’avance pour disparaitre de notre champ de vision. Au fur et à mesure des longs kilomètres le groupe se disloque. Hormis Fred et Aurélien devant, sommes somme éparpillés tous les 50/100m. Un Suisse vient même s’intercaler un temps avant de prendre la poudre d’escampette. A la faveur d’une épingle nous revenons sur Aurélien en train de bricoler son vélo. Rien de bien méchant. Fred est toujours loin devant et le restera. Enfin un col où il se sera senti bien du début à la fin. Derrière, le Suisse n’a pas réussit à prendre beaucoup d’avance. De fait, David revient vite sur lui. Et c’est avec amusement que je le regarde jouer avec lui : je te prend 50m et je te laisse revenir et je te reprend 50m, etc… Finalement l’helvète va craquer sur les 2 derniers kilomètres : ils étaient 2 minutes devant moi, au sommet il n’a plus que 10 secondes… Derrière moi, Jérémie n’est pas très loin, de même que Régis. Aurélien arrive ensuite suis un peu plus tard d’Olivier.

Courte pause au col pour la photo et nous repartons par petits groupes pour terminer les 2 kilomètres d’ascension du col de la Croix de Fer sur une pente assez douce. Arrêt photo de groupe avec la Croix en Fer - forgé par le père ou le grand-père du patron d’Eric I de Versailles - comme point de ralliement. Achat de coca au bistrot du col. La descente du col est très longue et agrémentée de petites remontées.

Arrivés à St Jean de Maurienne, il nous reste une douzaine de bornes de faux plats montants pour rallier le pied de la prochaine difficulté à St Michel de Maurienne.

Le col du Télégraphe (12,2 km / +810m ) est donc l’accompagnement de notre plat de résistance. Fred, sur la lancée du Glandon, prend quelques mètres d’avance. Nous le rejoignons avec David et effectuons la quasi-totalité de l’ascension ensemble. Dans le dernier kilomètre, David accélère, décramponne Fred mais pas moi. Malgré une seconde tentative nous réglons ça au sprint… Nos compagnons arrivent un par un mais avec des écarts très faibles.

Ici, tout le groupe avait prévu la veille de s’arrêter pour une longue pause casse-croûte. Avec Régis nous avions déjà prévenu que nous, nous ne nous arrêterions pas. Aucune envie d’enchaîner le terrible col du Galibier (17,8km / +1175m) après un long arrêt. De fait nous nous préparons donc pour monter le col puis redescendre sur le Lautaret en autonomie sans le camion d’assistance. Mais en nous voyant nous préparer, Olivier décide de partir avec nous. Et nous apprendrons plus tard que la longue pause s’est transformée en arrêt de 15/20minutes pour tout le monde.

Cette année nous avons de la chance : le vent souffle du bon côté et nous pousse vers Plan Lachat. Malgré tout, notre progression est lente et les jambes sont bien raides. Nous rejoignons Olivier – qui avait pris de l’avance dans la descente du Télégraphe grâce à l’envahissement de la chaussée par les vaches juste devant Régis et moi - quelques centaines de mètres avant Plan Lachat. C’est après ce replat que les forts pourcentages se situent. Finalement, après plus 1h30 pour tous, le Galibier est vaincu. Comme récompense nous avons droit à un froid de canard et un envahissement assourdissant de la chaussée par des dizaines de quads. Nous préfèrons les vaches. De loin. Après quelques minutes d’attente, Régis, Olivier, Aurélien et moi décidons de descendre et d’attendre au col du Lautaret où la température sera plus clémente.

J’y arrive avec quelques secondes de retard et j’apprend qu’Olivier a déjà entamé la descente vers Bourg d’Oisans : Il veut avoir le temps de monter l’Alpe-d’Huez. De notre côté, il ne faut pas attendre longtemps pour voir débouler David, Jérémie, Fred et Rémy. Maintenant c’est l’heure pour une pause plus importante. C’est aussi l’heure pour David de ranger le vélo : il doit prendre le train le soir même. Rémy doit le ramener au gîte pour prendre la douche et déposer nos sacs avant de rallier Grenoble. Il attrapera son train de justesse, la faute à un accident du côté de Livet-Gavet.

Nous repartons tranquillement en direction de Bourg-d’Oisans. Le groupe de scinde en deux : Régis et moi puis les trois autres. Chemin faisant, l’idée de finir avec l’Alpe-d’Huez (+1175m )cette grande journée me trotte de plus en plus dans la tête… Finalement, arrivé à l’intersection fatidique je décide de ne pas laissé Olivier tout seul fêter ses 45 étés… L’ascension est rude sur les 5 premiers kilomètres. Après la traversée du premier village la pente se fait plus douce et on peut gérer assez facilement ces longs kilomètres. Avec Olivier, on se rate de peu : il est monté un virage plus haut que moi et lorsque j’arrive, il n’a pas encore pris le chemin du retour. Coup de bigo à Aurélien : leur final était aussi assez difficile car le gîte est en hauteur. Il est 19h40 et ils viennent seulement d’arriver. La patronne est colère, elle ne sert plus après 20h. Ouch !! 20mn pour rejoindre le gîte, ça va être juste malgré le profil descendant de cette fin d’étape. Une dernière montée à bloc – j’ai encore de bonnes jambes bizarrement – et me voilà à bon port.

La patronne m’accueille gentiment. Elle est quand même beaucoup plus sympa que ce que je présageai après ma conversation avec Aurélien. Olivier arrive enfin 20/30minutes après moi.
Notre journée de forçats de la route prend fin. Fourbus, contents et fiers.

PHOTOS: http://picasaweb.google.com/loloberlingo/JUIN2010LACHAMBREOZ#


Edité le 24-08-2010 à 22:55:41 par Lolo Berlingo


LOUIS XIV
même pas mal...
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LOUIS XIV
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   Posté le 07-08-2010 à 08:45:34   Voir le profil de LOUIS XIV (Offline)   Envoyer un message privé à LOUIS XIV   

J'adore celle-là:
Lolo Berlingo a écrit :

Derrière, le Suisse n’a pas réussit à prendre beaucoup d’avance.

on dirait un CR de compétition des vieux de POISSY.

A part ça, ça avait quand même l'air génial et mémorable. Que de cols à faire ou refaire...

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Lolo Berlingo
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Lolo Berlingo
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   Posté le 24-08-2010 à 22:52:02   Voir le profil de Lolo Berlingo (Offline)   Envoyer un message privé à Lolo Berlingo   

brutasse a écrit :



jour6:pour la connerie,on a testé les quads,dans le genre,le rosbif motard est pas mal non plus comme monter 4 à 4 les escalier à 6h du mat ou sortir des chiottes en laissant son paquet cadeau... dommage,la patronne est sympa.
on descend vers 9h30 vers le col de luitel ou dje nous fausse compagnie:tactique payante,1er en haut.
C'est long et dur mais ça fait pas de bien le col de luitel!
Fred aussi fini fort et loic comme d'hab malgré une bonne crève qui s'installe.J'arrive presque au sommet et toujours pas de regis mais d'un seul coup il surgit et je m'arrache sur les 400 derniers m qui sont plats pour terminer devant lui cette seule fois de la semaine.Quelle gloire,en fait il avait accompagné aurelien en délicatesse avec sa cheville.
On reste une bonne heure à flaner et piqueniquer et on redescend tranquillou jusqu'a Grenoble.
J'espèrais faire la pancarte pour laver l'affront de Vannes, mais on ne l'a pas vue...
ah vivement Paris Nice next year!



VENDREDI 26 JUIN

OZ EN OISANS – GRENOBLE 62kms / +950m / 1 col

Dernière matinée de vélo. Une petite étape au programme agrémentée d’un col méconnu que l’on dit redoutable. Le soleil est, une fois de plus, bien présent ainsi qu’une certaine chaleur.

Après une courte descente, nous voilà dans la longue, encaissée et, somme toute, assez antipathique vallée de la Romanche. Quelques kilomètres rapidemment avalés afin de rejoindre le village de Séchilienne, départ du terrible col du Luitel (10km / +870m) .

A quelques hectomètres de l’entrée dans le village, Jérémie nous fausse compagnie alors que nous temporisons pour attendre Aurélien qui souffre de sa cheville. Olivier se lance à sa poursuite. Pour les autres, c’est un petit arrêt le temps qu’Aurélien arrive : il est à deux doigts d’appeler Rémy au secours. Mais c’est un guerrier et avec le soutient moral de Régis, il parviendra au terme de cette journée.

Avec Fred, nous prenons un départ fracassant et revenons très vite sur Olivier. Mais c’est un col réellement difficile avec des pourcentages élevés quasi en permanence et nous sommes obligés de ralentir le rythme de façon conséquente. De fait, durant toute la montée, jamais nous n’apercevrons le malin Jéjé la magouille qui n’avait probablement pas besoin de partir en avance pour terminer en tête ce col… Le dernier kilomètre est enfin plat. J’en termine avec les difficultés de la semaine après 54mn d’effort.

Nous nous octroyons une longue pause déjeuner dans un cadre enchanteur. Vraiment un superbe col…

La descente sur Grenoble est une formalité. Nous avons assez peu galéré pour trouver la gare. Après une bonne heure de préparatifs, rangements, vagues lavages et habillage, nous terminons la semaine comme nous l’avions commencée : au bar. Est-ce l’odeur de la mousse ? Toujours est-il que c’est à ce moment que le Bourricot nous appelle pour avoir de nos nouvelles…


Edité le 24-08-2010 à 22:54:27 par Lolo Berlingo


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